Le Jeudi 15 Juin a eu lieu la séance de ciné-débat , au CinéQuai,  le Film documentaire Les pieds sur terre (un autre regard sur Notre-Dame-des-Landes), à l’initiative du Germoir des possibles.
[ dernières séances à St-Quentin : Lundi 19 juin : à 18h ; Mardi 20 juin : à 18h15 ]

Compte rendu des échanges:
Presque toutes les personnes présentes ce soir-là sont restées pour les échanges qui ont été assez bien partagés.
Les discussions ont pu être divergentes, et rejoignaient plutôt bien la diversité des cultures et opinions du quotidien de la ZAD ;
Là où cohabitent plus ou moins directement : des éleveurs et des anti-spécistes, des omnivores et des vegans (en passant par les végétariens, les flexi-tariens…) ; les anti-motorisation, les acteurs de la traction animale et de la Vélorution …

« Contre l’Aéroport et son Monde »

Tout comme le film révèle la diversité de situations d’origine des habitants actuel de la ZAD  ( paysans et résidents historiques, zadistes, « squatteurs », routards, ermites …) ;
Les modes de vie de la ZAD sont hétéroclites :
Paysans et résidents conservant leur maison (parfois en résistant à Vinci et aux autorités) ;
Certaines maisons non détruites par l’Opération César de Jean-Marc Ayrault en 2012, sont occupées et entretenues ;
Des bâtiments dégradés sont restaurés ;
Des campements, caravanage, permettent un confort intermédiaire à certains zadistes ;
D’autres occupations plus rustiques, hors des villages et hameaux, à l’écart des routes, connaissent une science de la yourte, de la cabane, du bungalow à base de tous bois et tous matériaux possibles en auto-construction.

Si les divergences coexistent , c’est aussi en remettant la lutte contre l’aéroport au centre de la ZAD ; Et chaque mois en période calme (fréquence rapprochée à certaines périodes) se tient l’assemblée générale de la zone.
La cohabitation prouve la dynamique sociale en construction ;
Une démocratie est à l’œuvre au-delà du pivot militant de l’origine (au début des années 2000, et accéléré lors du Camp Action-Climat de 2009 en vue de la COP de Copenhague) ;
Et de pérenniser les installations, relier les lieux d’habitation et les productions de la zone.

Notre-Dame-des-Landes fait partie des Grands Projets Inutiles et Imposés , qui ont fédéré à travers l’Europe notamment des collectifs concernant les grands aménagements (allant à l’encontre de la COP21 par exemple, ou de la transition énergétique, ou de l’agriculture durable …).
Les questions de légalité et de légitimité se posent sur les occupations des terres de la ZAD, mais aussi du blanc-seing donné à des sociétés telles que Vinci , sur fonds publics.

Le bocage en présence , et les vocations paysannes de nombre de zadistes arrivés plus récemment , indiquent que la préservation de l’environnement se fait aussi avec les activités humaines qui sont intégrées au paysage ,
Par l’agriculture paysanne , à taille humaine et à l’aune du terroir ;
Que la gestion des terres agricoles , leur préservations ( !) , leur attribution, la transmission des fermes, la formation des paysans actuels et des repreneurs , sont un chantier majeur pour l’alimentation de tous, pour les métiers durables liés aux matériaux naturels issus des territoires paysans.

Antoine  pour le Germoir des Possibles

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